Mère
Entretiens
Le 9 juillet 1957
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Cette brève conversation avec les enfants a eu lieu exceptionnellement un mardi avant la méditation.
Nous avons dit que nous allions nous préparer méthodiquement à la sâdhanâ... Il y a un point sur lequel j’ai déjà insisté beaucoup, mais malheureusement sans beaucoup de résultat parmi vous tous. Et j’ai pensé que, peut-être, il serait bon de commencer par cela pour vous préparer à une sâdhanâ future.
Alors, le sujet de notre méditation de ce soir sera ainsi: «Sur les méfaits de l’incontinence de langage.»
Très souvent, je vous ai dit que toute parole prononcée inutilement était un bavardage dangereux. Mais ici, c’est l’extrême de la «situation» (il y a des choses qui ont été dites, redites, répétées par tous les gens qui ont essayé de perfectionner l’humanité — malheureusement sans grand résultat), il s’agit du bavardage malveillant... d’une parole médisante, de ce goût que l’on a de dire du mal des autres. Celui qui se livre à cette incontinence-là avilit sa conscience; et quand à cette incontinence s’ajoute l’habitude de querelles vulgaires, s’exprimant en termes grossiers, alors cela équivaut à un suicide, le suicide spirituel en soi-même.
J’insiste sur ce point et je tiens à ce que vous le preniez très au sérieux.
(méditation)